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L’Etat français souhaite dématérialiser tous ses services d’ici 2022 pour être en accord avec les dernières évolutions du digital. Malgré tout, de récentes études font un constat alarmant sur le niveau d’ « illectronisme » en France. Le Rapport sur l’état d’avancement de l’Europe numérique indique que la France est positionnée à la 16ème place du classement. L’Hexagone observe en effet un retard conséquent sur ses voisins danois, finlandais et suédois, respectivement premiers, deuxièmes et troisièmes du podium Européen. A l’échelle des individus ou des entreprises, des projets de conduite du changement sont à mener pour rattraper ce retard.

L’ « illectronisme », qu’est-ce que c’est ?

L’illectronisme est un concept créé sur le même modèle que l’illettrisme. De fait, l’illectronisme fait état d’un manque de compétences ou de connaissances de l’informatique et de ses outils de la part d’un individu.

L’ « illectronisme » en France

11 millions de français (1 français sur 6) ont des difficultés à utiliser Internet et les outils digitaux. Même si cette partie de la population reste minoritaire, il est important de prendre conscience de cette réalité. En effet, l’illectronisme participe activement à l’élargissement de la fracture sociale. D’après le site 01net.com, les plus touchés par ce phénomène sont les personnes ne disposant pas de diplômes (34% chez les personnes sans diplôme issues d’un milieu modeste contre 3% pour les diplômés supérieurs), les plus âgées (53% des plus de 75 ans n’utilisent pas Internet) et les personnes seules.

Illectronisme - Transformation digitale - Outils digitaux - Conduite du changementLes chiffres pointent un manque d’intérêt pour l’utilisation de l’informatique comme première cause de l’illectronisme. En second lieu, c’est la crainte de perte de contrôle des données personnelles qui explique cette situation. Par conséquent, il est crucial de former et d’accompagner ces individus pour mieux les aider à cerner les dangers du numérique. Egalement, cette mission d’accompagnement répond à un tout autre enjeu majeur : leur intégration sociale.

Un illectronisme en entreprise sous-estimé ?

Le développement du numérique impacte tous types de secteurs et aucun métier n’est épargné. C’est la raison pour laquelle les PME françaises perçoivent le numérique comme un vecteur de croissance économique. Il reste pourtant compliqué à mettre en place pour trois raisons majeures : manque de temps (54%), d’argent (49%) et de compétences (36%), comme l’indique le gouvernement. Le résultat de ces observations ? 60% des projets de transformation digitale échouent indique La Tribune.

Illectronisme - Digital - Compétences - Conduite du changement

Et si derrière le manque de compétences se cachait l’illectronisme des salariés ? Marketplace, chatbot, blockchain, CRM… Autant de concepts digitaux qui se démocratisent avec le temps et qu’il faut très vite appréhender pour rester compétitif. En effet, le développement croissant des nouvelles technologies impose aux entreprises une forte adaptabilité. Face au risque d’ubérisation ou de perte de compétitivité, ces dernières souhaitent que leurs collaborateurs deviennent des experts sur un maximum de sujets digitaux.

> Pour en savoir davantage sur les termes utilisés dans la transformation digitale : Petit lexique de la transformation digitale

Conduite du changement : Former et accompagner les collaborateurs

Au sein des entreprises, considérer la possibilité que l’illectronisme puisse affecter vos collaborateurs est un premier pas pour ensuite enclencher une démarche de conduite du changement. Ce sujet reste difficile à aborder par les collaborateurs car mal traité, il peut rapidement discriminer. Par conséquent, miser sur une formation continue des compétences et des outils digitaux reste la meilleure option. Cela permet à vos équipes d’assurer une veille technologique et d’instaurer une forte culture numérique dans l’entreprise. Par ailleurs, cela facilite une meilleure compréhension de la stratégie d’entreprise et in fine l’accomplissement d’un meilleur résultat opérationnel.

En ce sens, de nombreux acteurs privés ou publics proposent des solutions adaptées pour parfaire les compétences des collaborateurs. Des formations en ligne (Udemy, 360 Learning) ou des formations plus classiques en salle (DigitalAcademy, Cegos) sont disponibles pour soutenir les projets de conduite du changement initiés. En outre, l’Etat, qui a également identifié cet enjeu, s’est engagé via le Plan d’Investissement des Compétences (PIC), à financer pas moins de 10 000 formations aux métiers du numérique et apporte aux entreprises qui utilisent ce dispositif, une aide financière.

En interne, disposer d’une équipe transversale dédiée à la transformation digitale et à la conduite du changement pour porter les projets à forte valeur ajoutée peut s’avérer une option gagnante. La direction des systèmes d’informations ou les directions métier peuvent aussi être responsables de cette mission. Cela démontre notamment aux collaborateurs l’implication du management dans la transformation digitale de l’entreprise.

 

Conclusion

L’évolution de la technologie des dernières années représente un facteur de développement de l’illectronisme au sein de nos sociétés. Sujet sensible car professionnellement discriminant, il n’en reste pas moins qu’il faut reconnaître ce phénomène et s’y adapter. Impactant directement la gestion des compétences techniques des collaborateurs, les organisations doivent anticiper cet événement afin de sauvegarder ces assets, synonymes de compétitivité.

Des systèmes de mesures pour évaluer le niveau d’aisance technologique des salariés apparaît comme une solution adaptée. Ce travail permet d’identifier les individus nécessitant des formations et des accompagnements à court et moyen terme. Par ailleurs, cette méthode permet de mettre en lumière les postes les plus impactés, notamment dans le cadre de mise en place de projets de transformation stratégiques.

En anticipant les risques liés à l’illectronisme, les organisations :

  • contribuent au développement des compétences des salariés,
  • participent à l’adhésion des individus aux changements et,
  • réduisent les réticences liées à la maîtrise de la technologie chez les salariés.

 

> Pour en savoir davantage sur des méthodologies d’application au sein du département SI : Référentiel d’Entreprise – Outil de la transformation à forte valeur ajoutée

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