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Du 6 au 9 janvier dernier s’est tenu à Las Vegas, la 49ème édition du Salon de l’Electronique Grand Public – le Consumer Electronic Show – dit CES 2016, plus grand salon high-tech au monde et véritable vitrine des innovations technologiques de demain. Les médias ont mis à l’honneur les nombreuses entreprises françaises présentes, l’occasion d’effectuer un rapide bilan de santé de la scène start-up hexagonale.

Les start-up françaises en nombre au CES 2016 de Las Vegas

Avec près de 200 entreprises et 128 start-up présentes lors du salon, la France était aux premiers rangs, loin devant des pays traditionnellement très actifs dans le domaine : Israël, le Royaume-Uni ou l’Allemagne avec respectivement 17, 14 et 10 start-up présentes.
Parmi les différentes tendances, les acteurs des objets connectés étaient particulièrement visibles ; nous en avons sélectionné 3 qui ont brillé lors du salon.

  • E-TakesCare a développé Tucky un thermomètre-patch connecté qui transmet par Bluetooth la température du bébé en cas de fièvre, sans le déranger ni le réveiller. Les données sont visualisables via une appli sur le smartphone des parents et peuvent également être transmises au pédiatre.
  • Ween, imaginé par une jeune start-up aixoise est un thermostat intelligent qui associe la géolocalisation du smartphone et le chauffage de votre intérieur. En 2 mots, la température remonte automatiquement lorsque le smartphone se rapproche du logement. Ambition : réduire les factures d’énergie de 25%.
  • Des réveils en douceur, c’est ce que promet le Sensorwake, un concept original de réveil olfactif qui propose de vous réveiller grâce à des capsules aux senteurs de café ou d’herbe coupée. A seulement 19 ans Guillaume son inventeur est passé par le concours Lépine et le Google Science Fair ; il a récemment réuni près de 200 000 € grâce à Kickstarter et s’apprête à distribuer son réveil à l’été 2016.

 

Un lobbying intense en faveur du Made in France

Interviewé à son retour de Las Vegas, Antonin Bougerol, le fondateur d’E-TakesCare nous a partagé ses impressions. Pour sa première participation, il confirme à la fois le gigantisme du salon « à la hauteur de sa réputation » et son caractère stratégique. C’est « the place to be », garantissant une visibilité internationale et des rencontres très qualifiées avec distributeurs, investisseurs et concurrents.

Concernant la présence française au salon, il tire son chapeau au label French Tech pour le soutien et la forte visibilité donnée au Made in France. Ambassadeur de la French Tech lors du salon, le ministre de l’économie Emmanuel Macron a adressé un fort message de soutien aux entrepreneurs, à destination de la France comme des États-Unis.

Une visite remarquée par la presse, notamment lors d’une interview-conférence pour le magazine Tech Crunch , véritable plébiscite du savoir-faire français.

Un écosystème start-up en retard au niveau européen

En 2015 parmi les 90 start-up européennes ayant levé plus de 20 millions d’euros, 25 étaient originaires du Royaume-Uni, 18 d’Allemagne et 16 de France.
Au « club des Licornes » qui regroupe les start-up non cotées sur les marchés mais valorisées à plus d’un milliard de dollars, trop rares sont encore les acteurs français. Sur 174 licornes identifiées, 84 sont nées aux États-Unis, 37 en Chine, 7 au Royaume-Uni, 5 en Allemagne et seulement 1 en France : le service de covoiturage Blablacar.

« France is back » : le label French Tech en soutien au numérique Made in France

A Las Vegas, Emmanuel Macron et Pierre Gattaz ont entonné ce refrain, clé de voûte des efforts mis en place depuis bientôt 3 ans. Inspiré par les succès de nos voisins européens – comme le label « Tech City UK » impulsé par David Cameron en 2010 – et les perspectives de croissance et d’emploi, le label French Tech a été créé en novembre 2013. Ce label attribue le statut de métropoles French Tech à 13 « pôles de compétitivité numérique » et 11 métropoles étrangères : les French Tech Hubs. Entrepreneurs, institutionnels et investisseurs se rencontrent et mutualisent énergies et expériences au service des projets de demain. Au CES 2016, les start-up ainsi identifiées French Tech étaient regroupées dans un même espace du salon, permettant une forte visibilité de l’innovation Made in France.

Une collaboration plus étroite entre start-up, acteurs institutionnels et grands groupes

Une réussite due également à des partenariats avec les groupes privés et acteurs institutionnels. Ensemble ils conseillent, accompagnent le développement, financent et mettent à disposition des jeunes talents les nouveaux lieux de création : incubateur, accélérateur, fablab et espace de coworking. A Paris, la mairie, Xavier Niel et la Caisse des Dépôts et des Consignations finalisent la Halle Freyssinet dans le XIIIème arrondissement avec l’ambition d’y accueillir 1000 start-up dès décembre 2016, devenant ainsi le plus grand incubateur au monde.
A travers son programme French IoT , le Groupe La Poste a mis en place un concours sur les objets connectés (IoT = Internet of Things) et sélectionné 15 start-up. Les lauréats étaient alors invités à présenter leurs innovations lors des 4 jours du CES 2016 ; parmi eux e-TakesCare et son thermomètre connecté.

To be continued …

Alors que la course aux innovations est un phénomène mondial, la dynamique du CES 2016 sert de locomotive à toute l’économie française et augure des services de demain. De ce point de vue, l’accompagnement gouvernemental et l’engouement créés sont des atouts pour les entrepreneurs français, de réels accélérateurs.
Comme nous le confiait Antonin Bougerol, le salon est un événement de communication majeur qui ouvre de nouveaux horizons aux entrepreneurs, il y a un avant et un après CES.

 

Retrouvez les sites web des start-up présentées dans notre article : e-TakesCare, Ween, SensorWake

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