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Bitcoin et Blockchain sont parmi les sujets les plus commentés actuellement. Pour certains, le Bitcoin n’est qu’une monnaie digitale hautement spéculative à fuir à tout prix avant l’éclatement de sa bulle. Leurs opposants arguent que c’est la nouvelle valeur refuge en remplacement de l’or. Certains « visionnaires » annonçant même une valorisation à 500 000$ pour 2025. Pour d’autres, c’est un moyen simple et anonyme pour échanger de l’argent ou réaliser des paiements. Ce qui est clair, c’est qu’ils ne laissent aucun technophile indifférent.

Ici, nous allons nous intéresser à la technologie sous-jacente, dont le Bitcoin a été le premier cas d’utilisation : la Blockchain. En effet, Bitcoin n’est pas Blockchain, l’Ether n’est pas Ethereum, et les Altcoins ne sont pas tous égaux… Si vous n’avez rien compris à cette phrase : vous avez cliqué au bon endroit, je vais vous expliquer.

Les bases du fonctionnement d’une Blockchain

En fait, ce n’est pas évident d’expliquer ce concept génial qui repose sur des principes cryptographiques. Pour ce faire, je vais user d’une métaphore franchement tirée par les cheveux, en espérant que les puristes ne me lapideront pas : Excel.

  • Premièrement, un actif est quelque chose que vous possédez et qui a une valeur (véhicule, brevet…).
  • Lorsque vous souhaitez céder un actif à une autre personne, vous initiez une transaction. En général, cette transaction va suivre des règles formalisées dans un contrat. Ensuite, si la transaction est conclue dans le respect du contrat, il y aura transfert d’actif de votre poche à celle de l’autre personne. Et on peut imaginer suivre ces mouvements de valeur dans un fichier Excel ou dans une base de données.
  • Par définition, la Blockchain est un registre distribué et partagé de transactions (distributed ledger). Conceptuellement c’est un peu comme un énorme fichier Excel dupliqué et ouvert à tous via internet, mis à disposition pour y enregistrer et consulter des échanges de valeurs. On y notera : une description précise des actifs, les numéros de compte des propriétaires, les données historiques des mouvements de valeurs (transactions et dates depuis la création du registre). En l’occurrence, le registre dont on parle ici a bien sûr quelques propriétés qui en font un outil plus fiable qu’un fichier Office partagé.
  • Maintenant, imaginez que vous décidez de suivre des échanges d’argent avec vos amis sous la forme d’un fichier Excel partagé. Ce fichier est organisé en « pages de transactions » soumises par de nombreux participants, qu’on appellera des blocs (blocks). En fait, le fichier contient un nombre infini de pages et stocke tout l’historique des échanges depuis la première transaction. Chaque ligne d’un bloc contient une transaction et ses propriétés. De plus, chaque définition d’un bloc contient l’identifiant du bloc précédent afin de réaliser leur enchaînement historique. Voilà, vous venez de créer une Blockchain sous Excel.

Donc, la Blockchain est en quelque sorte un empilement séquentiel de blocs, contenant chacun des centaines de transactions soumises et validées au même moment par un grand nombre de personnes.

  • Attention, ajouter des transactions à la Blockchain n’est pas aussi aisé qu’un copier-coller sous Excel. En réalité, la technologie embarque une procédure de vérification des transactions. Ceci permet d’en garantir la stricte intégrité avant qu’elles ne puissent être gravées pour l’éternité dans la golden copy Blockchain. Lorsqu’une transaction est initiée, elle est diffusée au travers du réseau P2P composé de milliers d’ordinateurs appelés nœuds du réseau. Puis, ces nœuds vérifient automatiquement si le statut des acteurs de la transaction est valide, si vous n’avez pas tenté de vendre deux fois le même actif, etc… Pour ce faire, ils disposent d’une copie synchronisée de tout l’historique de la Blockchain depuis sa création. Cette activité est appelée « minage« , concept que je ne détaillerai pas ici.
  • Pour finir, des clés cryptographiques sont détenues par les acteurs de la transaction. Afin de garantir la sécurité, elles servent à encoder et décoder les messages échangés sur le réseau. De plus, elles permettent d’identifier de façon unique le compte qui détient les actifs qui lui sont rattachés. En réalité, un titulaire d’un « compte » Blockchain détient deux clés : une clé publique qu’il partagera avec les destinataires de transactions au travers de son « adresse » Blockchain, une clé privée qu’il gardera secrète. Bref, nous ne détaillerons pas ici les procédés cryptographiques très bien expliqués par Wikipedia. Cependant, on comprend assez vite l’analogie avec les comptes bancaires. Sauf qu’un compte bancaire est tenu par une banque, servant de tiers de confiance et d’organe de contrôle. Ici, nous sommes dans un contexte totalement décentralisé ou le tiers de confiance est représenté par l’algorithme et les milliers de nœuds du réseau Blockchain, chargés de certifier les échanges par une procédure de consensus.


Registre-Blockchain
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Les étapes d’une transaction via Blockchain

Maintenant que les principaux concepts sont définis, voici ci-dessous le résumé d’une transaction classique via Blockchain. Dans le cas d’échange de Bitcoins, ce cycle dure une dizaine de minutes. Mais il est plus rapide avec d’autres technologies (Ethereum, Litecoin…).Fonctionnement Transaction Blockchain

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Quels sont les avantages et inconvénients de cette technologie ?

Partout, la Blockchain est présentée comme une « révolution numérique » au même titre qu’Internet en son temps. En effet, ces sujets ont quelques similitudes, au moins le point commun de générer beaucoup d’attentes plus ou moins réalistes. Ci-dessous, nous présentons ses avantages et inconvénients actuels, sachant que cette technologie n’a que 8 ans…

Blockchain Avantages et Inconvénients

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A suivre…

Cher lecteur, nous en resterons là pour cette première partie introductive.

Dans notre prochain article, après un zoom sur l’architecture technique, nous aborderons des cas d’utilisation et projets en cours. En outre, nous partagerons nos conseils pour aborder au mieux cette technologie très prometteuse.

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